Nous sommes partis à la rencontre d’Eric, Maître-distillateur à la Distillerie Meunier depuis plusieurs années, afin de découvrir les coulisses de son quotidien et son travail. Découvrez l’interview ci-dessous !
Je m’appelle Eric, je suis maître-distillateur et responsable des fabrications à la distillerie Meunier depuis 2015. J’ai été auparavant formé au métier pendant plusieurs années par François Modelski qui a lui-même dirigé les fabrications de la distillerie pendant près de 40 ans. J’ai donc bénéficié de sa longue expérience en matière de sélection et de distillation de plantes alpestres, notamment le génépi que nous travaillons sous toutes ses formes depuis plus de 200 ans.
Je suis ainsi le garant du respect des recettes et des procédés de distillation propres à Meunier qui font le succès de nos spiritueux.
Une journée de distillation démarre bien avant l’aurore, souvent dès 4 heures du matin. En effet, nous avons fait le choix de ne pas automatiser la mise en route des alambics afin de mieux contrôler la chauffe et l’arrivée des premières vapeurs condensées sous forme de distillat.
Les coupes entre les têtes, cœurs et queues de distillation sont également effectuées manuellement, après dégustation des distillats (rectifiés à l’eau bien sûr, car nous distillons en 80 et 88 % vol.).
Une distillation complète dure entre 6 et 9 heures, selon les recettes et la surveillance de l’alambic en fonctionnement. C'est un travail de tous les instants.
Lorsque je ne distille pas, je prépare les alambics ou je les nettoie, et je m’occupe des différentes préparations et assemblages de produits finis en cours.
Sans aucun doute, ce que je préfère est l’élaboration de nouvelles recettes. C’est ce qu’il y a de plus valorisant. Lorsque la recette est acceptée par les équipes, sort ensuite sur le marché et est distinguée par la critique lors de grands concours internationaux comme récemment pour notre Gin à San Francisco, c’est une vraie fierté.
Je n’ai évidemment pas créé toutes les recettes des génépi et liqueurs de la Maison Meunier. Certaines d’entre elles sont des recettes originales et resteront inchangées.
En revanche, j’ai dû retravailler certaines liqueurs, car les recettes d’autrefois étaient très sucrées. De nos jours, les consommateurs recherchent moins de sucre, d’où notre travail sur ces recettes. A savoir qu’en enlevant du sucre dans une préparation, l’équilibre se perd et il faut donc revoir entièrement la recette.
Je dirais qu’aujourd’hui le génépi qui me correspond le plus est le Génépi Meunier Altitude, car il est peu sucré et très bien équilibré.
Les premiers essais de génépi noir que nous avons réalisés cet hiver sont également sublimes. La palette aromatique est très surprenante pour un distillat monovariétal.
Certainement pas !
Merci Eric pour ce moment d’échanges ! Pour retrouver notre collection génépi, rendez-vous ici.
Avez-vous l’âge légal de consommer de l’alcool dans votre pays de résidence ?
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.